De mes souliers blessés.
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De mes souliers blessés.
par Invité Jeu 5 Oct 2023 - 13:26
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur,*
si l’on peut les trouver un soupçon romantiques,
il m’apparait surtout qu’ils sont bien moins pratiques.
Grâce au ciel, pour mon anniversaire, ma sœur
m’en a offert de neufs. Elle fut chez les scoutes
et y a découvert l’exigence des routes.
Ce sont des godillots de luxe, peu ou prou.
Il me tarde déjà de les tester en course.
Ils étaient un peu chers pour ma modeste bourse.
De les avoir gratos, c’est comme le Pérou.
J’imagine déjà les longues randonnées
À moi les Pyrénées, les Alpes, le Cantal.
Et comme les hippies, j’irai jusqu’au Népal
Oh ! là ! que de virées splendides j’ai rêvées !
* Dernier vers de Ma bohème de Rimbaud
si l’on peut les trouver un soupçon romantiques,
il m’apparait surtout qu’ils sont bien moins pratiques.
Grâce au ciel, pour mon anniversaire, ma sœur
m’en a offert de neufs. Elle fut chez les scoutes
et y a découvert l’exigence des routes.
Ce sont des godillots de luxe, peu ou prou.
Il me tarde déjà de les tester en course.
Ils étaient un peu chers pour ma modeste bourse.
De les avoir gratos, c’est comme le Pérou.
J’imagine déjà les longues randonnées
À moi les Pyrénées, les Alpes, le Cantal.
Et comme les hippies, j’irai jusqu’au Népal
Oh ! là ! que de virées splendides j’ai rêvées !
* Dernier vers de Ma bohème de Rimbaud
Dernière édition par Pierre le Mar 10 Oct 2023 - 8:42, édité 1 fois
Invité- Invité
Dans un ultime pleur
par Lau Dim 8 Oct 2023 - 9:41
Oh ! là ! que de virées splendides j’ai rêvées !*
Le long des eaux du lac, sur les bords du canal,
Marcher jusqu’à la fin de tout point cardinal,
A m’user les talons sur les routes pavées,
Marcher, marcher toujours, tel saute un kangourou,
Tel rame l’obstiné, la face en plein la hource,
Les nuits, sous la douleur, au plus près de sa source,
A s’entendre hurler comme le loup-garou.
Puis, un jour, s’arrêter, le cœur vidé des doutes,
Avoir conquis des grands chemins toutes les bouttes,
S’arrêter près du vide et ne pas avoir peur ;
Regarder dans les yeux ces moments fatidiques,
S’attabler à la fin, les esprits sains, pudiques,
Sans bouger, s’envoler dans un ultime pleur.
* Dernier vers du poème de Pierre, De mes souliers blessés
Lau- Admin
- Messages : 67
Date d'inscription : 13/09/2023 -
Re: De mes souliers blessés.
par Invité Lun 9 Oct 2023 - 5:05
Sans bouger, s’envoler dans un ultime pleur ?
Échapper au néant promis par les sceptiques ?
Voir ce monde meilleur que prêchent les mystiques ?
Il n’urge nullement. D'insouciante humeur,
ma chair est une nef et, veillant aux écoutes,
sur l’onde du présent je surfe en avant toutes.
Du coup, je ne sais plus où j’en étais. C’est fou...
Sous son béret mon chef n’a que peu de ressource
et mon auberge à moi n’est qu’à la petite ourse.
Des étoiles j’ouïs cependant le frou-frou.
Les beaux soirs de septembre elles sont bien lunées
et leur scintillement me booste le moral.
Mais à la fin novembre, en un ciel boréal,
elles semblent parfois comme démotivées.
Échapper au néant promis par les sceptiques ?
Voir ce monde meilleur que prêchent les mystiques ?
Il n’urge nullement. D'insouciante humeur,
ma chair est une nef et, veillant aux écoutes,
sur l’onde du présent je surfe en avant toutes.
Du coup, je ne sais plus où j’en étais. C’est fou...
Sous son béret mon chef n’a que peu de ressource
et mon auberge à moi n’est qu’à la petite ourse.
Des étoiles j’ouïs cependant le frou-frou.
Les beaux soirs de septembre elles sont bien lunées
et leur scintillement me booste le moral.
Mais à la fin novembre, en un ciel boréal,
elles semblent parfois comme démotivées.
Invité- Invité
Re: De mes souliers blessés.
par Lau Ven 13 Oct 2023 - 18:56
Elles semblent parfois comme démotivées
Je prends alors la barre au navire-amiral
Et m’en remets aux vents, je m’en vais, sidéral,
Tirer des bords au ciel, sous maintes aulofées,
Ce ciel est noir, aussi noir que, des noix, le brou,
Sous la Lune gibbeuse ou pleine ou rouge ou rousse,
Je vogue et mes humeurs que le destin courrouce
Fendent l’écume et se concentrent sur la prou.
C’est le train-train que de se livrer à ces joutes,
Sous le blizzard, sous le cagnard ou sous les gouttes
Naviguer ce drakkar n’est rien moins qu’un honneur ;
A parfois s’enivrer des vagues érotiques,
A parfois s’orienter dans des calculs sextiques,
Seul au rafiot mais un véritable bonheur.
Je prends alors la barre au navire-amiral
Et m’en remets aux vents, je m’en vais, sidéral,
Tirer des bords au ciel, sous maintes aulofées,
Ce ciel est noir, aussi noir que, des noix, le brou,
Sous la Lune gibbeuse ou pleine ou rouge ou rousse,
Je vogue et mes humeurs que le destin courrouce
Fendent l’écume et se concentrent sur la prou.
C’est le train-train que de se livrer à ces joutes,
Sous le blizzard, sous le cagnard ou sous les gouttes
Naviguer ce drakkar n’est rien moins qu’un honneur ;
A parfois s’enivrer des vagues érotiques,
A parfois s’orienter dans des calculs sextiques,
Seul au rafiot mais un véritable bonheur.
Lau- Admin
- Messages : 67
Date d'inscription : 13/09/2023 -
Re: De mes souliers blessés.
par Salus Ven 13 Oct 2023 - 20:56
- la prou ?
(licence mise à part, ça envoie bien, les vers de Pierre aussi, quoique qu'il s'arrange un peu avec les consonnes d'appui...)
Salus- Admin
- Messages : 83
Date d'inscription : 13/09/2023
Re: De mes souliers blessés.
par Lau Ven 13 Oct 2023 - 21:02
Oui, une licence inacceptable... Je ne vois aucune occurrence où la proue fut ainsi masculiniser... L'attrait de la rime exacte m'a fait prendre le messie pour un vent terne...
et s'y concentrent peu ou prou mais c'est trop tard. Pierre : one point ! Merci pour le voyage. Salus, merci pour ta sagacité.
et s'y concentrent peu ou prou mais c'est trop tard. Pierre : one point ! Merci pour le voyage. Salus, merci pour ta sagacité.
Lau- Admin
- Messages : 67
Date d'inscription : 13/09/2023 -
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